Vermifugation du cheval : un acte bien connu des propriétaires mais dont le rôle et l’intérêt, ainsi que les molécules utilisées sont souvent peu voire mal connus.
Les principaux parasites
Il existe de nombreux parasites digestifs chez les chevaux. Mieux les connaître permet d’adapter sa stratégie de vermifugation.
- Les petits strongles (cyathostomes) : très fréquents. Ils provoquent diarrhée chronique, perte de poids et baisse des performances.
- Les ascarides (Parascaris equorum) : touchent surtout les poulains et jeunes chevaux. Ils causent diarrhée, amaigrissement et parfois une occlusion intestinale.
- Les cestodes (ténia) : peuvent entraîner des coliques plus ou moins graves.
- Strongyloides westeri : atteint les jeunes poulains. Il provoque diarrhée, fièvre et parfois des signes respiratoires.
- Les gastérophiles : leurs larves vivent dans l’estomac. Elles causent peu de symptômes, sauf en cas d’infestation massive (surtout à l’automne).
Certains de ces parasites peuvent être très résistants dans l’environnement (jusqu’à plusieurs mois pour les ascarides).
En cas de suspicion de parasitose intestinale, des examens complémentaires peuvent être réalisés : des coproscopies (recherche des œufs et des larves dans les crottins), éventuellement des analyses sanguines.
Méthodes de lutte
La prévention :
L’utilisation de traitement des pâtures (chaux…) a une efficacité encore controversée. La rotation des pâtures toutes les 4 semaines est une technique efficace lors de températures élevées.
Il faut surtout penser à bien nettoyer les paddocks et les boxes…
La vermifugation :
Les molécules à utiliser et leur rythme d’administration dépend de plusieurs critères, il n’existe pas de schéma type utilisable en toutes circonstances.
Une adaptation à chaque cas est indispensable notamment en fonction du type d’élevage (élevages, centre équestres…) et du type d’animaux (race, âge, sexe…). Il faut également traiter selon l’évolution des stades parasitaires au cours des saisons.
Proposition de plans de prophylaxie :
- Poulains : premier traitement entre 1 et 2 mois d’âge, puis en Mars/Avril, fin Juin et en Septembre/Octobre, avant le sevrage.
- Yearlings : vermifuger en Mars/Avril, fin Juin, Septembre, Décembre
- Chevaux au box toute l’année : 3 vermifugations annuelles recommandées : Mars/Avril ; fin Juin, et fin Septembre.
- Chevaux au pré : 3 à 4 vermifugations annuelles minimum : Mars (mise à l’herbe) ; fin Juin, fin Septembre, et fin Novembre (retour au box).
Il faut faire attention au sous-dosage léger (utilisation de rubans de mesure utile pour évaluer le poids), ne pas utiliser les mêmes familles chimiques à chaque vermifugation du cheval (permet de ralentir la vitesse d’apparition des résistances des parasites aux molécules). Et surtout demandez conseil à votre vétérinaire, il peut vous conseiller au mieux un plan de vermifugation selon votre situation.
Produits pouvant être associés à une vermifugation du cheval lors d’une diarrhée d’origine parasitaire :
Flore Process
Twydil Beback
Post Act Process
Greenpex Carbo-Top
Questions Fréquentes
À partir de quel âge faut-il vermifuger un poulain ?
Dès l’âge de 1 à 2 mois, puis selon un protocole régulier tous les 2 à 3 mois jusqu’au sevrage.
Peut-on vermifuger un cheval toute l’année ?
Oui, mais il faut adapter la fréquence et les produits utilisés en fonction de la saison, du mode de vie et de l’état de santé du cheval.
Est-ce grave si j’oublie une vermifugation ?
Oui. Une vermifugation manquée peut favoriser l’infestation et nuire à la santé de votre cheval. Il est important de respecter un calendrier et de demander conseil à votre vétérinaire.