Il existe de nombreuses idées reçues sur les parasites du pelage !

Voici quelques petites phrases ou pensées que vous pouvez entendre  sur le sujet de la prévention des ectoparasites :

« Les puces ne sont présentes que l’été ! »

« Je fais le traitement contre les puces pas besoins de faire autre chose ! »

« Je ne vois pas de puces donc il n’en a pas ! «

« Je mets des produits sur mon compagnon et cela suffit ! »

 » les puces et les tiques ne sont pas dangereuses pour moi »

Ces idées sont communes et transmises à tort par le bouche à oreille. Voici donc quelques éclaircissements qui vous permettront de mener à bien la protection des vos animaux de compagnies contre les parasites externes.

Quels sont les différents ectoparasites dont il faut se débarrasser ? Quelles sont les affections qu’ils transmettent ?

Les puces sont les principaux ectoparasites rencontrés. L’espèce majoritaire infestant les carnivores domestiques est la puce du chat (Ctenocephalides felis). Leur présence peut se manifester par des démangeaisons faibles à intenses, des dermatites allergiques (réaction d’hypersensibilité à la salive des puces), des infestations de vers intestinaux de type Dipylidium, … Celles-ci peuvent passer inaperçues dans de nombreux cas où vos compagnons ne vont pas manifester ces signes cliniques. Lors de la réalisation du traitement antiparasitaire, les chats ne manifestant que très peu de signes d’infestation, doivent aussi être traités car ils risquent de constituer un réservoir recontaminant pour les autres animaux.

Les tiques sont des ectoparasites très bien connu dans certaines régions notamment les régions de chasse et les régions boisées. Cependant ce sont des insectes ubiquistes que l’on retrouve dans l’ensemble des régions françaises.  Ixodes ricinus, Ixodes hexagonus, Rhipicephalus sanguineus et Dermacentor reticulatus sont les 4 espèces prépondérantes responsables de la transmission notamment de la piroplasmose, de la borréliose (Maladie de Lyme) ainsi que de l’ehrlichiose. Ainsi, quelque soit la région où vous vous trouvez, votre animal pourra être infesté par des tiques et par conséquent risqué de contracter une des affections décrites ultérieurement. De plus, la maladie de Lyme est une zoonose, c’est-à-dire que l’Homme peut aussi contracter cette affection.

Outre les dangers terrestres, nos compagnons doivent affronter des dangers aériens. Les phlébotomes sont de petits moustiques dont seules les femelles sont hématophages (« mange du sang »). Lors de leurs repas sanguins à la tombée du soir, celles-ci peuvent inoculer des agents infectants notamment responsables de la leishmaniose. Cette affection grave peut atteindre le foie, les reins, la peau et conduire rapidement au décès de l’animal. Les traitements sont lourds et dans certains cas d’une efficacité limitée. Une prévention bien menée est souvent salutaire. La présence en France du phlébotome était limitée au pourtour méditerranéen et quelques foyers dans le Sud Ouest mais ces dernières années, celui-ci a gagné du territoire et se retrouve quasiment sur l’ensemble du territoire.

Comment bien protéger mon animal ?

Tout au long de l’année, votre animal peut être confronté aux ectoparasites cité précédemment. Certes, leur densité est plus importante lors des périodes chaudes de l’année car le climat est plus propice aux cycles parasitaires et les hôtes sont plus nombreux dans l’environnement mais la protection doit être maximale tout au long de l’année. Par exemple, un protocole de traitement contre les puces mal conduit peut aboutir à une infestation parasitaire et un essaimage au sein de votre foyer. Les puces vont pouvoir ce multiplier sans aucun problème car votre animal sera utilisé comme réserve alimentaire et votre intérieur chauffé constituera un environnement idéal pour le développement des œufs et larves de puces. Ainsi, l’application d’une pipette antiparasitaire tous les mois et  le changement du collier antiparasitaire au bon moment permettront une protection continue et maximale de votre animal.

Le contrôle de l’environnement est un pilier fondamental de la prévention et du traitement des infestations parasitaires. La contamination de l’environnement peut se faire à la faveur du passage d’animaux étrangers au foyer, de portage d’œuf de parasite sous vos chaussures ou sur vos vêtements, du portage d’œuf et d’adulte par votre animal après être sorti. Ainsi, en prévention, un nettoyage méticuleux (aspiration, désinfection) de l’environnement de vie de votre animal au sein de votre foyer garantira un risque de contamination quasi nul. Lors d’infestation parasitaire, le traitement de l’animal ainsi que de l’environnement (spray, fogger) permettront d’assurer une lutte antiparasitaire maximale.

Lors d’utilisation fréquente d’animaux en extérieur, la recherche des tiques doit être systématique. Après chaque sortie, une inspection des pattes, des oreilles, du cou doit être réalisée afin de retirer tout tiques pouvant s’être fixé à l’aide du crochet Otom. Les antiparasitaires permettent de lutter rapidement contre la tique et par conséquent d’éviter un repas sanguin long durant lequel des pathogènes sont inoculés. Cependant, la recherche de la tique permet d’éviter sa fixation et donc de possibles phénomènes locaux inflammatoires et irritants.

Quels sont les risques pour l’humain ?

Les puces lors d’infestation au sein de domicile peuvent s’il n’y a pas d’animal à proximité se détourner sur les propriétaires. Outre le côté désagréable d’avoir des puces sur le corps, leur morsure peut entrainer irritations locales (réaction d’hypersensibilité à la salive) et démangeaisons.

Les tiques constituent un risque plus important. La maladie de Lyme ou borréliose est une zoonose. Chez l’Homme, les premiers signes sont une inflammation locale au site de la morsure. S’ensuit une atteinte nerveuse (neuroborréliose) ou une atteinte articulaire diffuse intermittente.

Les phlébotomes sont aussi responsables de la transmission de la leishmaniose chez l’Homme. Le chancre d’inoculation est connu sous le nom de « bouton d’orient ». Les formes cliniques sont des atteintes viscérales ou cutanées difficiles à traiter.

Ainsi une protection efficace contre ces ectoparasites de vos animaux permettra aussi de vous protéger vous même.

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Un commentaire sur “Puces et Tiques : Quelques Fausses Idées”

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